Les grandes entreprises françaises sont en passe d’enclencher l’industrialisation de leur démarches IoT. C’est ce qui ressort d’une étude intitulée « Enjeux et maturité des entreprises françaises autour de l’Edge et de l’IoT », réalisée en décembre par IDC pour le compte de Kyndryl auprès de décideurs IT et métiers de 92 entreprises françaises de plus de 500 salariés.
L’étude montre que 86% des entreprises interrogées ont entamé une démarche IoT mais, pour la plupart d’entre elles, cette démarche reste limitée à des preuves de concept (POC) ou à des déploiements à petite échelle. Seules 20% ont commencé à déployer des projets de manière industrialisée sur plusieurs sites.
Mais si le passage à l’échelle en production reste limité, IDC note que 48% des entreprises interrogées anticipent une hausse de leur budget consacré à leurs projets IoT dans les deux années à venir. Et 45% anticipent une hausse de leur budget data dans les deux années à venir.
L’étude montre que les cas d’usage IoT les plus répandus en production sont ceux sur lesquels les retours sur investissement paraissent les plus évidents : gestion des stocks et réalisation d’inventaire (57% de déploiements), qualité et optimisation de la production (48%) et traçabilité des produits et composants (48%).
En revanche, les cas d’usage liés à l’optimisation de la maintenance (37% des déploiements en production), au smart building et la gestion d’énergie (34% des déploiements), ou à la prévention des vols et fraudes (19% des déploiements) sont plus en retrait.
C’est sur les projets d’exploitation des données de production et/ou de la Supply Chain que les entreprises interrogées semblent les plus avancées, 47% indiquant en avoir déjà déployés à l’échelle ou dans une approche tactique.
Au passage, IDC met en évidence un certain nombre de sujets émergents (cas d’usage innovants). Les projets innovants les plus déployés en production ont ainsi trait à la robotisation de la logistique (29% des répondants), aux recommandations automatisées aux opérateurs (27% des répondants) et à la maintenance prédictive basée sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine (23% des répondants).
Dans la deuxième partie de son étude, IDC montre que l’arrivée en masse des capteurs IoT dans le système d’information des entreprises a des conséquences sur leur infrastructure IT et qu’elle peut remettre en question la stratégie « tout-centralisation » de certaines.
Dans un monde d’objets connectés générant des flux exponentiels de données, il peut être pertinent pour des raisons de performance et de coût de placer la puissance de traitement là où ces données sont produites. commente Nicolas Sekkaki, directeur général de la practice applications, données & IA de Kyndryl.
D’où l’idée de maintenir un équilibre entre les infrastructures centralisés et locales (ou Edge) et d’assurer un « continuum » entre elles en s’appuyant sur des architectures hyperconvergées (déjà déployées par 60% des répondants).
Enfin, l’étude IDC met en évidence un besoin d’accompagnement des entreprises sondées. L’institut d’étude identifie notamment des besoins d’accompagnement dans l’identification des cas d’usage (24%), dans la cybersécurité (23%) et surtout dans les services managés car 24% des entreprises témoignent d’un intérêt « élevé » à « très fort » pour des services de gestion de leur parc IoT et des infrastructures Edge associées. Mieux : ce chiffre grimpe à 47% dans les deux ans.
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