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5G et Edge computing : comment (et pourquoi) OpenStack veut aller plus loin que le cloud

Dernière mise à jour : 3 mars 2023


Les centres de données distribués ne pourront fonctionner qu'avec des techniques de déploiement automatisées et à distance. La fondation OpenStack profite de ce besoin impérieux pour aller bien plus loin que le cloud privé. Voici comment.

B2CLOUD Edge computing

Face aux géants du cloud public, la fondation OpenStack, qui dirige le projet du même nom, se doit de proposer de nouveaux cas d'usage. Certes, OpenStack n'a plus grand chose à prouver en matière de cloud privé. Blizzard Entertainment (créateur de jeux vidéos) par exemple utilise OpenStack comme cloud privé depuis 2012 pour héberger ses services de jeux, dont Overwatch. Mais il faut voir plus loin assure l'OSF.

Un des enjeux de l'Open Infrastructure Summit, qui se tient jusqu'à ce soir à Denver, est donc bien de montrer comment la pile open source répond aux nouveaux besoins en matière de télécommunication sans fil très haut débit et de Edge computing. Le rendez vous rassemble des personnes travaillent sur plus de 30 projets open source de services d'infrastructures, dont certains très innovants.

AT&T et Ericsson ont présenté un cas d'usage 5G NSA (c'est à dire utilisant l'infrastructure LTE) pour montrer comment le réseau New Radio (NR) à 39 GHz peut atteindre un débit de plus de 1 Gbps. Cette démonstration utilise un cloud OpenStack sur la partie infrastructure. Le réseau 5G NR utilise lui l'agrégation de quatre porteuses de 100 MHz.

Dans le détail, les systèmes 5G NR sur site se connectent au réseau central de production d'AT&T déployé avec un cloud OpenStack conteneurisé basé sur Airship. A noter que d'autres acteurs du monde des télécommunications utyilisent de l'OpenStack pour la 5G. C'est le cas de China Mobile ou encore de Nokia.

"Ce qu'il faut retenir de ces démonstrations je crois c'est que la 5G utilisera beaucoup plus de software et d'open source que les générations précédentes de communication sans fil. On s'aperçoit qu'il y a une véritable convergence sur l'utilisation d'OpenStack par les équipementiers (Nokia, Ericsson, Huawei), mais aussi les opérateurs" indique Thierry Carrez, responsable de l'ingénierie pour la fondation OpenStack.

Pourquoi un tel attrait ? Parce que le logiciel va servir à la gestion d'un des pendants de la 5G : le edge computing. Cette informatique décentralisée qui va permettre d'optimiser le fonctionnement de l'Internet des Objets va nécessité le fonctionnement de milliers de mini datacenters, dont le déploiement sera automatisé et géré à distance.

"Dans cette perspective, la nouvelle brique Airship est intéressante" indique Thierry Carrez. "L'idée c'est d'avoir une gestion a distance de milliers de centres de données, sans besoin de personnel sur site. On parle aujourd'hui pour AT&T de dizaines milliers de sites".

Avec la notion déclarative portée par Airship, sous forme texte, le développeur peut configurer en spécifiant les besoins. Et ensuite déployer à distance.

Concrètement, les containers seront envoyés sur les sites distants avec Aisship, sur du bare metal, avec du déploiement de type FNV. Sur le site, les puces des matériels hardware sont équipés d'ors et déjà pour pouvoir automatiser le déploiement.

De quoi donner un outil très fonctionnel aux opérateurs telco a la recherche de briques efficaces pour déployer de l'infrastructure edge avec de la 5G. Mais ils ne sont pas les seuls intéressés. "Suse est intéressé par Airship pour le déploiement de ses distributions OpenStack, Mirantis aussi" indique le responsable de l'ingénierie pour la fondation OpenStack.


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